L’idée d’une intelligence extra-terrestre

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L’idée d’une intelligence extra-terrestre

Article paru dans Planète N°23 de juillet / août 1965

«Un scientifique ne peut pas imaginer
que la présence d’êtres organisés sur
la Terre soit un phénomène isolé.»
(Jean-François Denisse.
Directeur de l’observatoire de Paris
(déclaration à Paris-Match).)

Une idée qui fait son chemin chez les savants

Voilà une dizaine d’années, on pouvait persister à croire que l’intelligence humaine était quelque chose d’unique d’un bout à l’autre de l’univers sidéral. Cette foi en valant une autre, elle s’imposa au consentement quasi universel des savants. Pour admettre qu’il pût exister d’autres intelligences dans l’espace, il fallait que deux faits physiques bien précis fussent observés par les astronomes: d’abord que les autres étoiles, ou au moins certaines d’entre elles, eussent des planètes comme le Soleil et, ensuite, que l’on eût au moins un témoignage irrécusable de vie extra-terrestre. Or, toutes les théories cosmogoniques aboutissaient à présenter le système planétaire du Soleil comme exceptionnel. D’autre part, rien ne prouvait que la vie existât ailleurs que sur la Terre.

Il a suffi de quelques années pour retourner la situation. Depuis les travaux de Mac Crea, Hoyle et Su-Shu-Huang, on sait que la rotation lente d’une étoile de la taille du Soleil ne peut s’expliquer que par l’apparition, tout au début de sa «vie», d’un système planétaire. Si, par le calcul, on communique au Soleil, sous forme de rotation, l’énergie cinétique de la rotation et de la révolution de toutes ses planètes, on se rend compte qu’il se met à tourner sur lui-même à une vitesse qui est précisément celle des étoiles au moment de leur formation, puis, à partir d’un certain moment de leur vie, lentement, comme le Soleil qui tourne sur lui-même en vingt-cinq jours. Où est passée l’énergie cinétique correspondant à la rotation rapide? Elle a été «pompée» par les planètes. La théorie de ce phénomène – le plus important, par ses conséquences, de tous ceux qui se déroulent dans le ciel – est maintenant bien connue[1]. C’est, en somme, une véritable résurrection de la théorie de Laplace, à laquelle il ne manquait que la connaissance des champs magnétiques stellaires. Désormais, pour savoir si une étoile a des planètes, il suffit de mesurer sa vitesse de rotation. Or, les plus récentes statistiques montrent que 98% d’entre elles sont animées d’une rotation lente, chiffre déjà donné par Hoyle.

On peut donc dire que, pratiquement, toutes les étoiles ont des planètes. Et l’on sait que notre seule galaxie en compte quelque deux cents milliards!

Un Américain et un Russe: les preuves de la vie sur Mars

Voilà pour le premier point; loin d’être une miraculeuse exception, l’existence de planètes autour des étoiles est pour ainsi dire la règle. Les systèmes planétaires sont peut-être deux cents milliards dans la Voie Lactée. Mais ces systèmes planétaires portent-ils la vie?

Là aussi, les idées ont changé du tout au tout depuis dix ans. Il n’existe plus maintenant un seul astronome pour douter de la vie sur Mars, notre voisine. Le plus récent travail sur cette planète est un long article de l’astrophysicien américain Carl Sagan qui a fait exécuter dans divers laboratoires une recherche exhaustive sur les formules minérales capables d’expliquer les propriétés optiques des régions rouges de Mars. Les résultats confirment pleinement la conclusion amenée naguère par Audoin Dollfus: les «sables rouges» de Mars sont une fine poudre de limonite, c’est-à-dire de l’oxyde de fer hydraté. La formule de la limonite étant 2 Fe2O3 3 H2O, on voit qu’une molécule de cette substance contient trois molécules d’eau et neuf atomes d’oxygène (trois dans l’eau et six dans l’oxyde de fer).

Il faut donc, dit Sagan, qu’il y ait eu jadis sur Mars d’énormes quantités d’eau et d’oxygène, que la planète ait alors possédé ce que nos expériences et recherches terrestres définissent justement comme le milieu idéal pour l’apparition de la vie. Ainsi est levée la dernière objection opposée aux résultats de Sinton et Dollfus, qui avaient démontré le caractère vivant des régions sombres de Mars. «Comment la vie serait-elle apparue dans ce désert desséché?» leur demandait-on. Sagan répond: «Mars ne fut pas toujours telle qu’on la voit maintenant. Elle fut d’abord une planète humide et entourée d’oxygène, comme la Terre quand la vie y apparut.» Réponse qui, on le voit, confirme également l’intuition de Shklovsky sur la passé de Mars, puisqu’on sait que l’astronome soviétique estime que les conditions y furent jadis assez semblables à celles de la Terre[2].

Mars supporte donc la vie, et les conclusions de Sagan, venant après celles de Dollfus fondées sur la polarimétrie et de Sinton sur la spectrophotométrie des surfaces sombres, sont désormais classiques.

Ce qu’implique l’idée de vie extra-terrestre

Peut-on, dès lors, parler encore d’exception miraculeuse à propos de l’apparition de la vie sur la Terre? Si la vie existe sur deux au moins des neufs planètes que nous connaissons un peu (celle de la fort banale petite étoile que nous nommons Soleil), le miracle serait que le même événement se fût produit deux fois au même endroit et nulle part ailleurs alors que notre Soleil, précisément, ressemble aux autres soleils comme une goutte d’eau à toutes les autres gouttes d’eau de l’océan. Le miracle a changé de camp. Il faut la foi d’un fanatique aveugle à toutes les évidences pour persister à croire que l’homme est le nombril du monde et que les extra-terrestres n’existent pas.

Laissons les fanatiques à leur paresse mentale et voyons ce qu’implique l’existence de la vie extra-terrestre. Si nous écrivions une histoire de la vie terrestre en convenant de consacrer un tiers de page à chaque million d’années écoulé, notre livre aurait entre mille et douze cents pages. Disons mille. La vie terrestre, donc, naîtrait à la première ligne de la page 1, et le moment précis où j’écris ces lignes correspondrait au point final de la page 1’000. Entre ces deux extrêmes se situerait tout le déroulement de l’évolution biologique. Et l’homme, nombril du monde, où se situerait-il? Il n’en serait pas encore question à la fin de la page 999. Au début du dernier tiers de la page 1’000, le pithécanthrope ne serait pas encore là. Il apparaîtrait seulement vers les dernières lignes. L’Homo sapiens ferait son entrée vers le milieu de la dernière ligne. Toute la période historique tiendrait dans le dernier mot, et l’histoire de la science terrestre jusqu’au IIIe millénaire devrait se contenter de la dernière lettre.

L’idée d’êtres plus évolués

J’ai parlé, tout à l’heure, d’un point final correspondant au moment où j’écris ces lignes. Mais quelle raison aurais-je de croire que l’évolution s’arrête au moment de mon apparition dans ce monde? Aucune, bien sûr, et, précisément, l’astrophysique nous apprend que, moyen par ses autres caractéristiques, le Soleil l’est également par son âge: taille moyenne (plutôt petite), âge moyen, tout est moyen sur sa fiche signalétique. Les astronomes connaissent des classes entières d’étoiles qui sont des soleils plus âgés que le nôtre et qui se comptent par milliards et milliards. Eux aussi sont entourés de planètes qui, nous l’avons vu, ont dans une bonne proportion toutes les chances de porter la vie. Seulement, à raison de trois millions d’années par page, leur histoire compte déjà plusieurs volumes! Autour de ces soleils, la vie était déjà aussi ancienne que la nôtre alors que la Terre déserte dormait encore de son sommeil primitif. Des êtres ayant atteint ou dépassé ce que nous sommes y spéculaient déjà sur la pluralité des mondes, ou peut-être avaient cessé de penser à cette question depuis longtemps résolue. Ces êtres, à quels niveaux de puissance et d’intelligence ont-ils accédé pendant les milliards d’années où la vie terrestre s’est arrachée aux formes primitives nées dans les mers, pour se lancer, enfin, dans l’hominisation? Dans son Dictionnaire philosophique, il y a deux cents ans, Voltaire avait prévu les idées effarantes auxquelles nous confrontent les découvertes de l’astrophysique moderne. Il affirmait déjà que l’univers sidéral était semé d’êtres tellement supérieurs à nous que, compte tenu de l’idée que notre imagination se fait de la divinité, nous pourrions les appeler des dieux[3].

Ces êtres qui ont poussé pendant des millions de siècles l’effort que la science terrestre poursuit depuis une quinzaine de générations humaines à peine, quels moyens pouvons-nous imaginer pour en détecter la présence dans le ciel des astronomes? Comment pourrait se manifester leur action? Ici se situe la réflexion d’hommes comme Shklovsky et Kardachev, en Russie, Sagan, Morrisson, Salisbury, Vallée en Amérique, comme aussi celle que Planète et quelques chercheurs clandestins et pourtant officiels s’efforcent de promouvoir en France contre une opposition sournoise. Tous ces hommes ont pris conscience que la réflexion sur les extra-terrestres est la plus importante que puisse se proposer la science actuelle, car aucune n’engage aussi totalement notre avenir. Voici, sommairement exposées, quelques-unes des idées auxquelles ils sont parvenus.

1 Sur l’aspect physique possible des extra-terrestres

On a pu lire dans les journaux, à l’occasion de l’affaire Kardachev, que des «hommes de l’espace» étaient les auteurs des signaux détectés. Cette expression «homme de l’espace» est un monument d’absurdité. Quoi, dira-t-on, des êtres intelligents, même apparus par évolution autonome sur des astres autres que la Terre, pourraient donc n’être que des hommes? Poser cette question est aussi ridicule que se demander si leur langue est l’anglais ou s’ils sont inscrits au parti radical-socialiste. L’homme est le produit d’une infinité de hasards en rapport avec l’histoire terrestre. Il n’est pas le même sur les bords de la Baltique et sur ceux de la Méditerranée; blond ici, brun là et, pour de telles variations, il a suffi d’infimes différences dans le milieu physique. De plus, l’homme n’est plus maintenant ce qu’il était il y a 50’000 ans. Alors, à quelles différences doit-on s’attendre quand il ne s’agit plus de comparer la Baltique à la Méditerranée, mais un astre à un autre, sans parler des intervalles de temps pouvant porter sur des millions d’années? Sur la Terre seule, quelles fantastiques diversité de formes, de l’araignée au goujon, du dinosaure à la mésange, de la baleine à l’homme! Et pourtant la Terre est un milieu homogène, une planète unique où tous les êtres vivants, en remontant assez loin, sont quelque peu cousins. Nous ne pouvons donc absolument pas savoir d’avance à quoi ressemblera le premier extra-terrestre avec lequel l’humanité entrera en contact. Nous ne sommes assurés que d’une chose: de notre surprise.

2 Sur ce que pourrait être une pensée non humaine

«Mais, dira-t-on, quelque forme qu’ils aient, s’ils sont intelligents ils nous ressembleront par la pensée. Le théorème de Pythagore est une vérité universelle. Toutes nos découvertes scientifiques sont des vérités universelles. La valeur de la raison est universelle.» Ce propos si souvent répété confond en réalité deux idées sans rapport aucun entre elles: de l’évidente vocation de la raison à l’universalité, et l’affirmation qu’il n’existe pas d’autre accès que la raison à la connaissance universelle.

Nul ne niera, bien sûr, que le théorème de Pythagore soit une vérité universelle. Mais ce théorème est une équation. Il affirme l’égalité de deux expressions. Or les physiciens savent bien qu’il n’existe pas dans l’univers deux êtres, deux objets réels qui soient absolument égaux, comme a2 peut l’être à b2 + c2. Que signifierait l’universalité de ce théorème pour une pensée plus proche que la nôtre du réel et où le concept même d’égalité serait légitimement impossible et absurde? Pour une pensée où l’égalité (inexistante dans le monde physique) serait informulable? On dira qu’imaginer une telle pensée, c’est pure rêverie. Mais qu’appelle-t-on pensée? Si l’on ne veut pas sombrer dans la métaphysique, le mot pensée doit être remplacé par son correspondant objectif, le mot comportement. Seuls les comportements, parce que matériels, sont objets de contrôle expérimental. Mais alors, il devient évident que les comportements techniques des animaux, qui peuvent, on le sait, atteindre d’incroyables raffinements, ne sont rien d’autre qu’une «pensée» non formulée en équation. En réalité, l’univers animal nous donne quotidiennement mille exemples d’une pensée non humaine qui est bien, cependant, elle aussi, à sa façon, universelle, puisqu’elle utilise les mêmes propriétés de l’univers que notre propre technique, et que l’ingénieur avec sa règle à calcul aboutit aux mêmes résultats que l’abeille, quand il calcule au mieux les données de l’alvéole. Les fourmis, les termites, tous les insectes récolteurs «savent» traiter les graines pour les empêcher de germer comme s’ils disposaient de nos antibiotiques. Toute la zoopsychologie est un immense répertoire de comportements hautement techniques et cependant non humains[4]. La seule différence expérimentale et objectivement définissable entre l’infinie variété des pensées non humaines et notre propre pensée semble être le tempo de l’invention: l’homme peut inventer en quelques secondes, alors que l’animal n’invente qu’à l’échelle temporelle de l’espèce. Mais le tempo de l’invention animale, lui-même, est infiniment variable selon les espèces. Chez les insectes, par exemple, il semble passer, avant la fixation dans l’immuable, par des époques d’invention accélérée. Sur quoi nous assurons-nous que l’accès aux plus hauts niveaux de la maîtrise technique passe obligatoirement par la raison humaine? Ce n’est là qu’un vœu. Avant d’admettre que cette raison (qui, nous l’espérons, ouvre toutes les portes) est la forme unique de toutes les formes de pensée supérieure; avant de croire que la rencontre ou le contact avec des civilisations sidérales d’une haute technicité nous seront plus aisés que la compréhension de la ruche, il nous faudra de bonnes preuves.

3 Sur ce que pourrait être une pensée ultra-humaine

Quand les hommes de science abordent ce sujet, il est frappant de voir combien leur réflexion reste cantonnée aux données de leur spécialité, comme si elle était la seule à devoir progresser encore.

«L’insuffisance de son cerveau étant ce qui limite le plus l’homme dans la connaissance du réel, déclarait récemment le physicien Pierre Auger à «Science et Vie» (N°572), la cybernétique et a calculatrice électronique, capables de pallier cette insuffisance, deviendront les symboles du XXIe siècle comme la machine à vapeur était le symbole du XIXe siècle.»

Voici, au contraire, le biologiste: Jean Rostand, lui, ne pense nullement que les insuffisances du cerveau soient une donnée définitive dont nous devions prendre notre parti une fois pour toutes, en reportant notre seul espoir de progrès sur la cybernétique et la calculatrice électronique.

«J’espère, et peut-être n’est-ce pas seulement un rêve, écrit-il dans le même n° de «Science et Vie», qu’il sera possible demain d’améliorer l’espèce humaine par l’utilisation de l’acide désoxyribonucléique des hommes supérieurs, ou encore d’un A.D.N. synthétique fabriqué par les chimistes et qui aurait les mêmes qualités.»

On peut imaginer d’autres moyens pour accroître l’intelligence de l’homme: lui donner un cerveau plus gros. Nous savons que certains venins ont une action spécifique sur la prolifération des cellules nerveuses. Alors, plus tard… «Mais comment apprendre le métier de Dieu? demande Jean Rostand. En moi, le biologiste est plein d’espoir, mais l’homme a peur…»

Il est bien dommage, on le voit, que les hommes de science soient si peu enclins à rapprocher leurs résultats. Car l’épouvante d’un noble cœur comme Jean Rostand prend sa source unique dans la solitude de l’homme au sein de l’univers, et cette solitude, l’astrophysique, on l’a vu, nous apprend qu’elle est une illusion. Le livre que la Terre a écrit jusqu’à la page 1’000, d’autres en connaissent la suite: combien de fois notre aventure terrestre a-t-elle été déjà vécue dans l’espace aux deux cent milliards d’étoiles, embrassé par la blanche traînée que nous appelons Voie Lactée? Cette aventure n’est très vraisemblablement qu’un épisode éternellement recommencé dans l’immensité de l’espace-temps. Et s’il est vrai que, par définition, nous ne pouvons ni penser, ni prévoir, ni concevoir en aucune façon l’ultra-humain où d’innombrables civilisations déjà s’épanouirent, s’il est vrai que le vieux principe des philosophes (on ne pense que sa pensée) trouve là son application rigoureuse, du moins savons-nous que notre devoir d’êtres intelligents terrestres est d’accéder à l’ère de la civilisation sidérale où d’autres, sans doute, nous attendent. Je sais que ces idées paraîtront prématurées à certains qui refuseront d’y penser avant qu’on les leur ait prouvées. Mais si l’on refuse de chercher la preuve, on ne l’aura jamais. Si l’on refuse de faire comme Kardachev, Shklovsky, Sagan, Salisbury et tous ces hommes de science à l’esprit nouveau, on continuera d’avancer vers l’avenir à reculons, au risque d’y sombrer comme le redoute Jean Rostand. Pour la première fois dans l’histoire de la science, le mobile de la recherche n’est plus la seule curiosité: un autre mobile apparaît peu à peu, d’ordre moral, qui est l’urgente nécessité de sauver l’homme de sa solitude.

4 Sur la civilisation sidérale

Cette expression peut paraître confuse. Elle désigne cependant quelque chose de bien précis. Des savants, nous l’avons vu, réfléchissent, en nombre croissant, aux moyens d’entrer en contact avec d’autres intelligences. Quelque chose en nous, un obscur bouillonnement de notre cœur et de notre esprit nous avertit que c’est là que nous attend notre accomplissement, et que l’ère de la solitude planétaire n’est que le commencement de notre destinée, son purgatoire: les titres des journaux les plus populaires pendant l’affaire Kardachev témoignent assez de ce sentiment. Mais, si la science terrestre cherche le contact quatre ou cinq siècles après sa naissance et si l’on croit à la science, comment ne pas croire aussi que ce contact est la règle pour toutes les civilisations plus avancées que la nôtre? «La plus grande erreur, dit Louis de Broglie dans l’excellent numéro de «Science et vie» déjà cité, est de croire que la science s’arrêtera…»

Aussi croyons-nous que le contact recherché sera obtenu et qu’il est donc la règle dans l’histoire du monde à partir de la page 1’001. Nous reconnaissons, certes, que cette conviction est en partie, mais en partie seulement, un acte de foi. Mais nous pensons aussi que la science est en train d’acquérir un mobile nouveau, qui est l’espoir. Et que ce mobile nouveau incitera de plus en plus à rechercher, dans le ciel des astronomes, des phénomènes échappant à l’explication causale, ce que Shklovsky appelle des «miracles». Il s’agit d’une révolution de la pensée scientifique et il est normal que d’aucuns y résistent: on résista aussi à Copernic et à Galilée. Si Kardachev s’est trompé, ce qui est fort possible, son erreur est une erreur de fait et non point de méthode. Et, puisque révolution il y a, Sire, nous avons choisi.

Aimé Michel

Notes: 

(1) Voir Fred Hoyle, l’Astronomie (éditions du Pont-Royal).

(2) Joseph Shklovsky: l’Univers, la Vie et la Raison (éditions d’État se Moscou).

(3) Se référer à Voltaire, comme le font les prétendus scientifiques français de l’Union rationaliste, pour soutenir un positivisme borné, est de l’ordre de l’escroquerie. C’est, en fait, se référer à «l’esprit voltairien» qui est à la pensée de Voltaire ce que le nazisme est à la pensée de Nietzsche (N.D.L.R.)

(4) Voir Jacques Graven: la Pensée non humaine (Encyclopédie Planète).

 

 

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