Le manche après la cognée

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Le manche après la cognée

Article paru dans Lumières dans la nuit n°146 de juillet 1975

 

II faut remercier les responsables de LDLN d’avoir osé publier l’article de Pierre North[1]. Il faut aussi remercier Pierre North d’avoir osé l’écrire. Cet article jette un gros pavé dans la mare du conformisme soucoupique. Le conformisme est la maladie permanente de la pensée: même dans les marges les plus indociles de cette pensée, il finit toujours par s’introduire, et si l’on le laisse faire, par s’imposer, tarissant toute réflexion originale.

On ne refusera pas l’originalité à la position prise par Pierre North avec talent et compétence. Les phénomènes étudiés par l’ufologie, dit-il en substance, sont réels: mais ils échappent par nature à toute appréhension scientifique; ils sont par nature trompeurs et malveillants; ils présentent les mêmes difficultés d’approche que les «phénomènes» dont les «sciences occultes» font leurs choux gras; «il n’existe aucune solution de continuité entre les cas les plus solides et les récits les plus fantaisistes des contactés»; en résumé «l’aspect scientifique du problème MOC n’est qu’un leurre»; chercher à «connaître pour connaître» en matière d’OVNIs, c’est une attitude irresponsable autant que révoltante» quand elle «tolère et encourage l’intoxication méthodique des esprits». Chemin faisant, Pierre North dénonce l’inutilité et le caractère psychologiquement néfaste de l’hypothèse extraterrestre. Sa conclusion manque un peu de clarté: si, dit-il, les pionniers étaient excusables de chercher à savoir (car ils n’avaient alors «ni les connaissances ni le recul nécessaires pour voir dans quelle galère ils s’embarquaient»), maintenant «je souhaiterais que les soucoupistes réfléchissent». Ce qui est un peu inattendu: n’a-t-il pas plutôt voulu écrire «cessent de réfléchir»?). C’était la conclusion logique. C’est celle en tout cas que l’on tirera si l’on entre dans les vues de Pierre North: on a envie, l’ayant lu, de mettre les clés sous la porte, de planter là l’ufologie et de retourner à ses chères études; Guérin et Hynek seront invités à ne plus s’occuper que d’astronomie; LDLN et la FSR devront fermer ou se recycler dans autre chose; l’ufologie enfin devra disparaître de notre horizon, laissant les OVNIs poursuivre dans l’indifférence générale leurs «caboteries douteuses».

Quoiqu’il en soit, en tant que «pionnier» plusieurs fois nommé (sans indulgence!) par Pierre North, je suis, avec les autres, invité à «réfléchir». Voici donc quelques réflexions.

1 — Sur le caractère «trompeur» des OVNIs

C’est un fait que, dans l’état actuel de nos connaissances, il est souvent difficile ou même impossible, dans chaque cas particulier, de distinguer le solide du fantasmagorique; c’est un deuxième fait que la même difficulté se retrouve dans la série de cas de tout catalogue un peu développé (voir les travaux de Vallée).

Mais de ce qu’actuellement la distinction est souvent difficile ou impossible à faire, s’ensuit-il qu’elle est réellement inexistante, qu’elle est dans le phénomène lui-même? Pour l’affirmer, il faudrait en savoir plus que nous n’en savons; et comment en savoir plus sans étudier plus?

En effet, l’indiscernabilité apparente entre le présumé solide et le présumé fantasmagorique est un troisième fait que le peu que nous savons nous permet déjà de prévoir et d’affirmer, et qui rend suffisamment compte des deux premiers. Autrement dit, le peu que nous savons nous permet de prévoir et d’affirmer que, même si le solide et le fantasmagorique sont réellement discernables et de nature différente (le premier réel et le second subjectif), ils nous paraîtront d’abord cependant indiscernables. Pourquoi? Parce que l’OVNI est un phénomène rare, fugitif, impressionnant. Pour que le témoignage soit instructif, il faut que le témoin soit rapproché, qu’il ait beaucoup vu. Mais plus il voit, et plus il est impressionné. Les études de psychologie du témoignage, faites tant dans les laboratoires que par les compagnies d’assurances montrent que plus le témoin est impressionné et plus son témoignage est sujet à caution et incohérent. Il y a peut-être dans le phénomène OVNI une incohérence intrinsèque, autre que celle du témoignage. Mais pour l’affirmer, il faut le prouver[2]. Et pour le prouver il faut étudier le phénomène.

2 — Si la volonté de tromper peut être tirée du refus du contact.

Le refus du contact est évident. Prouve-t-il la volonté de tromper? Une foule d’autres explications également plausibles se trouvent dans les spéculations avancées par divers auteurs depuis un quart de siècle. Affirmer que le refus prouve la volonté de tromper, c’est choisir par humeur, non par raison, entre toutes ces hypothèses jusqu’ici incontrôlables. Pour choisir par raison, il faudrait connaître mieux le phénomène. Comment le connaîtra-t-on mieux, si l’on décide de ne plus l’étudier? L’hypothèse de l’intoxication méthodique des esprits par l’activité des OVNIs (avancée par Pierre North) est une des plus fantastiques que l’on ait proposée. Non seulement elle n’est absolument pas prouvée, mais l’expérience va plutôt dans le sens de sa réfutation, puisque la croyance aux soucoupes volantes croît d’une façon écrasante avec le niveau d’éducation: 21 % chez les gens d’éducation primaire, 39 % chez ceux d’éducation secondaire, 51 % chez ceux d’éducation supérieure[3]. Ou bien Pierre North dira-t-il que plus on est intellectuellement averti et éduqué et plus on est vulnérable à l’intoxication? Ce ne serait pas très sérieux. Le lecteur de Science ou du Monde est plus difficile et critique que celui de la presse à sensation, ce me semble.

3 — Si l’aspect scientifique du problème MOC n’est qu’un leurre.

Les rationalistes romains disaient déjà de même que «toute recherche, réflexion ou spéculation sur les fantômes, les songes, l’aimant et la cause des marées était une pratique superstitieuse». La science n’en a pas moins récupéré les marées, l’aimant et les songes. Mais quinze siècles plus tard, et en s’obstinant en dépit de tout. Il a d’abord fallu que les rationalistes romains tuent la science antique avec leur pseudo-bon sens: c’étaient de faux rationalistes.

Autre exemple, les spéculations et réflexions sur l’idée de «force», qui commencent avec Aristote et durent, toujours en vain, tout le Moyen âge et la Renaissance, jusqu’à Galilée, lequel, après tout ce temps, finit par avoir les idées décisives et fonde la science moderne[4]. Si ses prédécesseurs s’étaient découragés dans leur longue poursuite du «leurre», qu’aurait fait Galilée? Comme ses prédécesseurs découragés: rien, et on en serait toujours à Aristote.

Tant qu’on n’a pas trouvé une méthode d’approche, toute recherche semble poursuivre un leurre. Mais pour trouver une méthode, il faut la chercher!

4 — Sur le rôle des hypothèses.

II y a deux sortes d’hypothèses en sciences.

II y a d’abord celles qu’on appelle plutôt maintenant des «modèles», qui s’offrent à la réfutation expérimentale, et dont le rôle est de prédire des phénomènes nouveaux. C’est de ces hypothèses que parle Fred Hoyle (cité par Pierre North)[5]. En ufologie, ce genre d’hypothèses est constamment utilisé. Par exemple on suppose qu’il existe une répartition horaire statique des observations. Vrai ou faux? Cela se vérifie (et en effet il y en a une, bien connue). Par exemple on suppose que le nombre d’observations sur une surface donnée est fonction de la nébulosité, ou de la densité de la population. Cela aussi se vérifie, voir les résultats de Poher, de Vallée, de Ballester-Olmos, d’autres. Ou encore qu’il existe une corrélation entre les manœuvres et les changements de couleurs (Mac Campbell, Poher, sont en train de le vérifier: on le saura). Etc…

Au regard de ce premier type d’hypothèses, une science est d’autant plus évoluée que ses modèles sont plus élaborés et établissent des corrélations plus nombreuses. La science par excellence est de ce point de vue la physique, c’est bien connu. En biologie, en revanche, on n’a pas encore de modèles généraux. Aussi les hypothèses biologiques sont-elles très éphémères. Le prix Nobel de biologie, sir John Eccles, estime qu’une hypothèse biologique qui rend des services pendant 15 ans avant d’être complètement abandonnée est une très bonne hypothèse[6]. Les ufologistes n’ont pas à avoir de complexes de ce point de vue. Ils font exactement comme les autres chercheurs. S’il faut s’étonner de quelque chose, c’est bien plutôt de voir la rigueur des méthodes déjà utilisées par un Poher, un Saunders, un Vallée, alors qu’il y a 15 ans l’ufologie n’était qu’une collection d’anecdotes, une «rumeur», disait Jung.

Mais il y a en sciences une autre catégorie d’hypothèses, non moins utiles et respectées, et qui ne sont en aucune façon des modèles vérifiables.

L’exemple le plus connu est l’hypothèse darwinienne. Elle ne sert pas et n’a jamais servi à prévoir des faits nouveaux et susceptibles de nous dire si elle est vraie ou fausse. De nombreux biologistes la rejettent purement et simplement, et ne s’en portent pas plus mal[7]. À quoi sert-elle alors? Qu’on lise les théoriciens du darwinisme[8]: leur but, l’utilité déclarée de leur théorie, c’est qu’elle explique l’évolution biologique dans toutes ses particularités apparemment les plus miraculeuses, qu’elle rend cette évolution rationnellement plausible sans faire appel à aucun principe ou moyen autre que ceux de la science ordinaire, qu’elle lui ôte tout caractère merveilleux. Et ainsi, ce qui avant Darwin donnait lieu à toutes les spéculations métaphysiques, théologiques, voire superstitieuses, se retrouve sagement ramené par Darwin dans le champ de la science. La diversité des êtres vivants qui avant Darwin avait ouvert le champ à mille divagations extravagantes[9], devenait grâce à lui un objet de réflexion rationnelle comme les autres.

Tout cela, on peut le dire de l’hypothèse extra-terrestre (HET) qui échauffe tant la bile de Pierre North. Je trouve pourtant l’HET bien plus sensée et raisonnable que le darwinisme! Le darwinisme a été inventé après coup pour expliquer l’évolution, alors que l’HET ne procède nullement du désir d’expliquer les Soucoupes Volantes. L’HET a été entièrement inventée et développée par des savants qui ne croient pas aux Soucoupes Volantes, qui même ne parlent généralement de Soucoupes Volantes que pour s’en moquer, qui en tout cas ne s’en soucient pas plus que de leurs premières bretelles, qui enfin ont tiré tous les développements de l’HET de la seule considération de leur science[10]. Je veux bien que l’HET soit complètement aberrante. Mais Pierre North se trompe d’adresse quand il en fait le reproche aux soucoupistes: s’il a des critiques à présenter sur ce sujet, je suis sûr que les astronomes, biologistes, informaticiens et autres spécialistes de tous pays qui se réunissent périodiquement sous les auspices de l’Académie des Sciences d’Arménie pour discuter des Civilisations Extraterrestres seront heureux de l’inviter à venir exposer ses points de vue à Byurakan, aux côtés de Schklovski, Kardashev, Sagan, Kaplan, Khovanov, Bracewell, etc… Quant à moi, modeste collectionneur d’anecdotes, premièrement je m’en lave les mains, puisqu’il s’agit là de problèmes scientifiques, non soucoupistes, débattus entre savants; deuxièmement, s’il faut faire confiance à quelqu’un, je choisis prudemment les savants plutôt que notre distingué critique; et troisièmement, étant donné que ce que je lis chez ces savants suffit à expliquer les anecdotes dont je m’occupe, je ne vois pas pourquoi j’irais chercher ailleurs des points de vue dont toute l’utilité serait de m’abandonner en plein miraculisme, promis à toutes les superstitions.

La position de Pierre North ne manque pas, comme on voit, d’une belle cohérence: d’une part il faut rejeter l’HET parce qu’elle explique tout, et d’autre part il ne faut plus s’occuper des OVNIs parce qu’ils sont rebelles à toute approche raisonnable. Rien n’est plus cohérent qu’un cercle vicieux! Ce n’est pas la première fois, loin de là, que je rencontre cette hargne contre l’HET chez ceux qui voudraient chasser l’ufologie du champ de la science et la rendre aux charlatans. C’est là une attitude bien classique, familière, archi-connue! Elle se manifeste chaque fois qu’une discussion s’instaure dans un milieu non prévenu. Dame! si l’on accepte l’HET telle que nous l’offrent les savants (sans aucune référence aux OVNIs), les OVNIs deviennent tellement plausibles que ce qu’il faudrait d’abord expliquer comme un incompréhensible mystère, ce serait plutôt leur absence! Et, du coup, nous voilà mis en demeure de rechercher s’ils existent, puis de les étudier. Il faut donc d’abord détruire l’HET. Je veux bien. Mais encore une fois, ce n’est pas là l’affaire des soucoupistes, qui s’en lavent les mains.

5 — Sur la Gnose Soucoupique, ou plutôt extraterrestre.

Il y a dans l’article de Pierre North comme dans l’arrière-pensée de nombreux esprits que la Soucoupe agace, l’idée que celle-ci «réintroduit Dieu», comme l’a dit textuellement un jour un astronome français lors d’une discussion. La spéculation sur la Soucoupe «réintroduit» en effet, par un biais inattendu, tout un domaine de réflexions sur la situation de l’homme dans l’univers, sur la relativité de ce qui lui apparaît volontiers comme sa suprématie intellectuelle et psychique, sur l’évolution universelle, sur notre place dans cette évolution, sur les finalités de la matière et de la pensée, etc… Bref, une gnose soucoupique.

Je dirai en premier lieu simplement: et alors? Pourquoi pas? On n’en finirait pas de citer les livres exprimant des spéculations de nature «gnostique», fondées sur les sciences les plus respectées, et signées des plus grands noms[11]. Que si l’on m’objecte que l’ufologie n’est pas une science respectée, je ferai simplement remarquer que toute la gnose soucoupique se passe complètement de la soucoupe elle-même: elle découle purement et simplement de la seule HET, qui appartient, non aux soucoupistes, mais aux savants. Du point de vue gnostique, la soucoupe n’apporte rien de particulier. Que ceux que la gnose agace s’arrangent avec les savants[12]. Je ne vois pas très bien d’ailleurs pourquoi il faudrait interdire certaines activités de la pensée aux soucoupistes et à eux seuls? Pourquoi pas l’asile et le camp de concentration?

Et surtout, je dirai qu’il est d’autant plus urgent et nécessaire de spéculer que les bases théoriques de l’ufologie sont encore plus incertaines. Plus vous nous dites que l’ufologie est incohérente, et plus vous nous démontrez la nécessité et l’urgence de penser à tout, de réfléchir à tout, et de tout essayer, et de toutes les façons possibles, sans se laisser paralyser par le risque d’erreur, et même d’errements. C’est ici qu’il faut se rappeler le précepte de Chauvin: «Celui qui fait quelque chose a tout le monde pour lui, sauf trois catégories de gens: ceux qui ne font rien, ceux qui font le contraire, et ceux qui font la même chose».

6 — Sur les critiques qui servent à quelque chose, et sur les autres.

Pierre North nous force à réfléchir sur notre activité au niveau le plus général de celle-ci. Grâces lui en soient rendues. Il propose aussi, quoiqu’en passant, des critiques plus particulières (par exemple sur les recherches que j’ai suggérées à Jean-Claude Dufour). Cela aussi est utile, ou du moins le serait à condition d’être un peu plus poussé et précis. Un vrai contrôle du travail de Dufour, une vraie critique des résultats, cela requiert plus de travail que deux faciles phrases en passant: ceux qui sont en train de faire ce contrôle le savent. Mais enfin, toute critique ayant un sens (c’est le cas) est bonne et doit être acceptée avec reconnaissance.

Reste un aspect de l’article de Pierre North qu’on ne peut que lui retourner poliment, c’est son ton d’animosité hautaine et de dépréciation personnelle autoritaire. À quoi cela sert-il, surtout à l’égard de gens comme nous, qui depuis un quart de siècle sommes abreuvés de polémiques? Merci pour les arguments, cela fait penser, et l’on ne pensera jamais assez. Quant à l’autorité, elle m’inspire le plus grand respect, mais seulement quand je sais sur quoi elle s’appuie. Il faut que je sois très ignorant, car j’avoue ne pas connaître les titres d’autorité de Pierre North, ni dans notre domaine, ni dans aucun autre. Nous attendrons donc encore un peu, s’il vous plaît, avant de jeter le manche après la cognée et de retourner planter nos choux.

Aimé Michel

Notes:

(1) LDLN, numéros 142-143.

(2) Sur l’étude scientifique du témoignage, voir: The Reliability of Evidence, par A. Trankell (Beckmans, Stockholm, 1972).

(3) Center for UFOS Studies News Bulletin, du Pr Hynek, janvier 1975.

(4) Cr Koyré, Alexandre: Études Galiléennes, Hermann, Paris, pp. 17 à 60.

(5) Popper, Karl: Conjectures and Refutations, Routledge et Kegan Paul, Londres, édit. de 1969, pp. 273 et suivantes. L’«autorité» ici n’est pas Fred Hoyle mais le théoricien des sciences Karl Popper, à qui Hoyle emprunte son exposé (pour la validité scientifique d’une hypothèse, on parle de «critère de Popper», voir Popper, p. 212).

(6) Eccles, Sir John: Facing Reality, Spring-Verlag. New-York, 1970.

(7) On en trouve une bonne liste dans le livre antidarwinien de Koestler : L’étreinte du crapaud, Calmann-Lévy, Paris, 1972. En France, Cuénot, Grassé, Chauvin, d’autres encore ne sont pas darwiniens.

(8) Par exemple George Gaylord Simpson: Rythmes et modalité de l’évolution, Albin Michel, Paris, 1950.

(9) Par exemple dans le Timée de Platon, et encore, au XVIIIe siècle, dans Bernardin de Saint-Pierre.

(10) Schklovski et Sagan: Intelligent lite in the Univers, Holden Day, San Francisco, 1966; voir surtout les comptes rendus des Congrès internationaux sur «les Civilisations Extraterrestres et les Communications Interstellaires» périodiquement réunis par les savants soviétiques à l’Académie des Sciences d’Arménie, à Byurakan. Ces comptes rendus ont été plusieurs fois traduits en anglais et publiés par l’Israël Program for Scientific Translations, Kiryat Moshe, PO Box 7145, Jérusalem, Israël.

(11) Fondés sur les mathématiques: les œuvres spéculatives de Sir Edmund Wittaker, de Sir James Jeans, de Norbert Wiener (par ex. God and Golem lnc, dont le sous-titre est «Commentaires sur certains points où la Cybernétique se rencontre avec la Religion»; on sait que Wiener est le fondateur de la Cybernétique). Fondés sur la physique: d’Arthur Eddington, de Heisenberg, de Max Born, de Schrödinger, de Costa de Beauregard; sur la biologie: de Sir John Eccles, de Grasset, de Monod, de Chauvin, … Sans sortir de mon bureau, je me fais fort d’écrire 20 pages de titres de gnose scientifique, j’entends écrites par des professionnels renommés.

(12) Ruyer, Raymond: La gnose de Princeton, Fayard, Paris, 1974. Dans ce livre remarquable, le philosophe de Nancy expose une gnose actuellement très répandue chez les physiciens et astronomes américains. Bien entendu, il n’y est pas question de soucoupes volantes! Et cependant on y retrouve toutes les principales spéculations de la gnose soucoupique. Et cela pour une raison bien simple: c’est que la gnose soucoupique n’est pas la fille de l’ufologie, mais bien de la science la plus académique (par l’HET).

 

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